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28 novembre 2018 /
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Communiqués de presse
Colloque de l'ADEM 2018: partage des résolutions
Mineur-e-s non accompagné-e-s

Réuni·e·s en congrès annuel à Berne aujourd'hui, les membres et sympathisant·e·s de l'Alliance pour les droits des enfants migrants (ADEM), ainsi que les professionnel·le·s au contact des enfants et jeunes migrant·e·s de Suisse ont planché sur les diverses facettes de l'intégration de ces enfants et jeunes dans le contexte suisse. Il en ressort sept résolutions élaborées avec le concours de jeunes migrant·e·s.

Egalité des chances, enseignement de base, formation, accès aux loisirs, accompagnement vers l'âge adulte, sécurité juridique et participation : tels sont les droits réaffirmés à l'occasion de la conférence nationale « L'intégration des enfants et des jeunes migrant·e·s : quels enjeux pour les professionnel·le·s? » qui a réuni quelque 150 personnes à Berne ce mercredi. Conférences, témoignages et ateliers de travail se sont succédés dans le but de comprendre les réalités juridiques qui conditionnent l'intégration des jeunes, d'aborder les avancées politiques et les nouveaux défis, d'entendre la voix des jeunes et d'échanger expériences, connaissances et réflexions. Objectif : aider ces jeunes à trouver leur place.

Les enfants et jeunes migrant·e·s sont d'abord des enfants, indépendamment de leur statut. Leurs besoins sont les mêmes que ceux des autres enfants mais ils rencontrent des « entraves », comme l'exprime Galina Pak, arrivée en Suisse avec sa mère et sa sœur à 16 ans et sans-papiers pendant 7 ans : « Par exemple, je n'avais pas le droit de sortir du canton donc j'étais exclue des voyages d'étude. Je ne pouvais pas avoir de carte de bibliothèque et demandais à une amie qui pouvait emprunter les livres à son nom. »

Si le nombre de demandes d'asile n'a cessé de baisser depuis le pic migratoire de 2015, il n'en reste pas moins que la Suisse compte quelque 30 000 jeunes réfugié·e·s et admis·e·s provisoires (Caritas). Environ 60% des requérant·e·s d'asile ont pour leur part moins de 26 ans, dont un grand nombre sont non-accompagné·e·s. La plupart resteront en Suisse de manière durable. L'Agenda Intégration de la Confédération, présenté lors du colloque par le Secrétariat d’Etat aux migrations et qui entrera en vigueur en 2019 vise à garantir un hébergement, un accompagnement et un suivi adéquat pour les jeunes migrant·e·s. Mais dans les cantons, des revirements consécutifs à la baisse des arrivées inquiètent les milieux concernés.

Dans ce contexte, il est crucial que les professionnel·le·s  soient reconnu·e·s comme personnes clés pour mettre en œuvre les principes de non-discrimination. Les enseignant·e·s doivent disposer des ressources suffisantes pour accompagner les enfants migrant·e·s. Les maîtres et maîtresses socioprofessionnel·le·s et d'apprentissage ainsi que les employeurs et employeuses doivent recevoir les outils qui permettent de favoriser l'insertion professionnelle interculturelle. La coordination d'une offre de loisirs diversifiée doit être assurée par des professionnel·le·s dans une démarche participative incluant les jeunes migrant·e·s. Les professionnel·le·s de la santé, de la représentation légale et juridique ou encore de l'accompagnement socio-pédagogique doivent être formés à une approche interdisciplinaire basée sur le respect des droits de l'enfant. Un accompagnement au delà de la majorité s'avère aussi fondamental pour offrir de vraies perspectives d'avenir aux jeunes migrant·e·s.

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